Jeudi 26/11 – J+18 et Vendredi 27/11 – J+19

Fabrice Amedeo, Alexia Barrier, Miranda Merron et Clément Giraud ont passé l’équateur après une usante traversée du Pot au Noir.

Tout droit le long du Brésil 
💬 Message du bord de Fabrice :
« Bonjour à tous. C’est avec grand bonheur que je renoue avec des vitesses dignes de mon bateau le long du Brésil. Les alizés sont soutenus et la mer formée donc ce n’est pas de tout repos mais cela fait beaucoup de bien après toutes les turpitudes météorologiques qui nous ont barré la route jusqu’ici. J’ai redéfini mes objectifs sur ce tour du monde, j’ai accepté la difficulté et le sentiment d’échec et les ai dépassés. Mon prochain objectif est de me libérer et de prendre du plaisir. Me déconnecter de toutes mes ambitions d’avant course et juste savourer la chance que j’ai d’être là où je suis, seul sur un magnifique bateau au milieu de l’océan. »


Charlie Dalin (Apivia) accentue son avance en tête du 9ème Vendée Globe, avec 300 milles d’avance sur Thomas Ruyant (LinkedOut) et 370 sur Jean le Cam (Yes We Cam!). Derrière, les chasseurs voient leurs routes en passe de converger tandis qu’ils rejoignent le 40e parallèle Sud, où rugissent la mer et les vents. Le pari de Louis Burton (Bureau Vallée 2), posé sur la table en début de semaine, sera-t-il payant ?
 
Alex Thomson Racing a émis une alerte décrivant des dommages sur le safran de son bateau HUGO BOSS qui se seraient produits vers 19h00 UTC ce vendredi soir. Alex Thomson était alors en 12ème position et évoluait à environ 10 nœuds en faisant route vers l'Est.

Samedi 28/11 – J+20

La première moitié de la flotte navigue en avant du front de la dépression qui arrive par l’Ouest.

La dépression se déplace de l’Ouest vers l’Est et va balayer toute la flotte. Le vent va se renforcer dans la matinée pour Bureau Vallée 2 (Louis Burton) et Initiatives-Cœur (Samantha Davies) qui sont les plus au Sud. Ça devrait monter à 30 nœuds avec des rafales possibles à 40 nœuds. Le front va ensuite balayer toute la tête de la flotte d’ici dimanche après-midi.


La décision est tombée
ce samedi :

Le skipper britannique, Alex Thomson a annoncé ce samedi son abandon ! Alors qu'il visait la 1ère place pour sa 5ème participation au Vendée Globe, le grand favori de la course a été contraint d'abandonner à la suite de l’avarie survenue hier sur le safran tribord de son bateau. Le marin aura été un animateur intensif de ce 9ème Vendée Globe, avant même le départ donné le 8 novembre : son parcours, sa détermination, sa manière d’aborder ce tour du monde font du Britannique une icône de la course au large.




Le message de Fabrice
Amedeo à Alex Thomson :

The boss will be back 🙏

« Depuis deux semaines, je passe chaque jour par beaucoup d’émotions et je trouve épouvantablement difficile cette position reculée, loin derrière tout le monde. Mais depuis ce samedi à la mi-journée, je ne me plains plus. Je n’en ai plus le droit. Car le Vendée Globe a perdu l’un de ses favoris, Alex Thomson qui fait route vers Cape Town. Mais notre course a perdu plus que cela. Alex a révolutionné notre sport : ses bateaux sont toujours les plus beaux et ont un temps d’avance sur ceux de ses concurrents. Alex a modernisé la communication autour de la voile en faisant sauter toutes les barrières : Keel Walk, Mast Walk, Sky Walk. Il y a lui et les autres. Le Vendée Globe a besoin d’une victoire d’Alex Thomson. J’espère que ce sera pour 2024. Et en plus de tout cela, Alex est sympa et modeste. La course perd donc un favori mais aussi un grand monsieur aujourd’hui ! Je pense bien à lui et à toute son équipe. »

Dimanche 29/11 – J+21

Après plus de vingt jours de mer, la situation se décante alors que le cap de Bonne-Espérance devrait être franchi lundi par le leader, Charlie Dalin (APIVIA). L’Atlantique Sud n’a pas été très coopératif depuis plus de dix jours, mais la configuration de l’anticyclone de Sainte-Hélène permet désormais aux deux pelotons suiveurs de ne pas perdre de terrain tandis que la première dépression australe sévit au large de Cape Town.
 
De plus en plus rapide alors qu’il navigue encore sans girouette pour aider son pilote automatique, Sébastien Simon (ARKEA PAPREC) a déjà rattrapé Boris Herrmann et s’attaque désormais à la tête de la flotte. Ce Figariste émérite essaye de cumuler le plus de repos possible avant de franchir la longitude du cap de Bonne-Espérance dès mardi…


Ce dimanche 29 novembre à 09h42 UTC, Jérémie Beyou (Charal) a passé l'Equateur après 20 jours, 20 heures et 22 minutes de course, soit 10 jours 20 heures et 23 minutes après Alex Thomson. Tous les concurrents sont désormais dans l'hémisphère Sud !

Fabrice Amedeo dans le sud  

Lundi 30/11 – J+22

La tête de flotte baigne désormais dans un flux de secteur Sud-Ouest en approche du cap de Bonne-Espérance que le leader, Charlie Dalin, devrait franchir en fin de journée. Le temps s’est franchement rafraîchi mais surtout le passage sous l’Afrique du Sud s’annonce assez violent avec une brise contraire au courant des Aiguilles qui vient de l’océan Indien.
 
En 3ème position ce lundi matin et en passe de déborder 
Thomas RuyantKevin Escoffier affronte le premier coup de vent de l’hémisphère Sud avant d’entrer dans l’océan Indien. Le skipper de PRB semble être le plus rapide dans ces conditions actives, sur un bord Sud-Est très propulsif vers la Zone d’Exclusion Antarctique (ZEA).
 
Au sein du deuxième peloton, 
Clément Giraud s’est décalé plus à l’Est pour raccourcir sa route vers le cap de Bonne-Espérance. Et comme son monocoque est plus véloce au vent de travers, le skipper de Compagnie du Lit-Jiliti est en train de déborder au large du cap Frio.



Kevin Escoffier déclenche sa balise de détresse

Le skipper de PRB, alors en 3ème position de ce Vendée Globe, a déclenché ce lundi 30 novembre à 14h46 sa balise de détresse (mayday). Jean Le Cam, concurrent le plus proche, a été immédiatement dérouté par la Direction de course pour se rapprocher de la dernière position connue du bateau au moment du déclenchement de la balise (40°55 Sud 9°18 Est).

Mardi 01/12 – J+23

Charlie Dalin est parvenu à parer le premier cap mythique du Vendée Globe
A 00h11 (HF), Charlie Dalin a franchi la longitude du cap de Bonne-Espérance, premier des trois caps symboliques qui marquent la route du Vendée Globe. Le skipper d'Apivia a mis 22j 9h 51 min pour rallier la pointe de la péninsule du Cap (Afrique du Sud) depuis les Sables d'Olonne.
 



Grand ouf de soulagement !

Le skipper de PRB a eu tout juste le temps de récupérer sa tenue de survie et sauter dans le radeau de survie alors que son bateau s’enfonçait dans les mers du sud : Dès que la balise de détresse a été déclenchée, les opérations de secours ont été déployées dans l’après-midi de mardi et la direction de course a dérouté 3 autres skippers se trouvant à proximité : Boris Herrmann (SeaExplorer – Yacht de Monaco), Yannick Bestaven (Maître CoQ IV), et Sébastien Simon (ARKEA PAPREC) afin de faciliter les recherches quadrillant la zone.


Le skipper de Yes We Cam ! arrive sur zone le premier en fin de journée mais perd de vue le radeau à plusieurs reprises en raison d’une mer houleuse avec des creux de 5 mètres. Il aura fallu toute une soirée et l’intervention de 4 skippers pour réussir à situer le radeau de survie et Jean Le Cam, meilleur sherpa de l’Everest des océans, réussi enfin l’exploit de sauver Kevin Escoffier à 2h18 du matin (HF) ! Merveilleuse solidarité des marins et heureux dénouement.
La course continue et Thomas Ruyant (LinkedOut), trop loin pour aller porter assistance à Kevin Escoffier, a passé la longitude du Cap de Bonne-Espérance en 2ème position, à 13h41 UTC après 23 jours et 21 minutes de course, soit 14 heures et 30 minutes après le leader Charlie Dalin (Apivia).

Louis Burton a passé la longitude du cap de Bonne-Espérance à 18h51 HF après 23j 04h et 31min de course. Bureau Vallée 2 est donc le 3ème à passer la pointe de la péninsule du Cap. Il comptait 18h et 40min de retard sur le leader, Charlie Dalin.

Mercredi 02/12 – J+24

💬 Message du bord de Fabrice Amedeo :
« J’ai raté le train ! Salut les amis. Le groupe de mon copain Cali Boissières (Team Arnaud Boissières) sur lequel j’étais bien revenu vient de décoller avec une dépression que je n’ai pas réussi à accrocher. Cela s’est joué à quelques dizaines de milles. Je leur ai repris 200 milles ces quelques derniers jours et ils vont m’en remettre 500. Honnêtement, hier, j’étais désespéré de cette nouvelle porte qui se fermait devant moi. Mais aujourd’hui, comment ne pas m’émerveiller de ces couleurs que m’offre l’anticyclone de Sainte-Hélène ?

Il fait doux. Le bateau glisse. J’en ai pris mon parti. Le sens de ce Vendée Globe n’est pas de remplir mes ambitions de départ. Il est de finir de me construire en tant qu’homme : apprendre la patience, apprendre à gérer une profonde frustration. Alors, je ne regarde plus le classement qui me renvoie à du temps court, à de la frustration et à l’envie de tout avoir tout de suite. Je regarde la ligne d’horizon à 360° autour de moi. J’ai rangé le ciré du compétiteur pour quelques temps et me suis paré de mon habit de troubadour cosmique. À l’affût des lumières, des couleurs du ciel et de l’océan. »

Derrière Charlie Dalin, les concurrents passent actuellement le cap de Bonne-Espérance, l'un des trois caps mythiques du Vendée Globe. Pour rappel, l'entrée dans l'océan Indien se fait au passage du cap des Aiguilles, à environ 80 milles au Sud-Est. 

Thomas Ruyant (LinkedOut), qui navigue actuellement en 2ème position à plus de 200 milles du leader avec Louis Burton à ses trousses (30 milles d'écart au classement de 9h HF), reste prudent dans l’océan indien. 

Alors qu’il naviguait en 4ème position, ce mercredi matin, le bateau ARKEA PAPREC a heurté un OFNI. Ce choc a entraîné des dégâts importants sur le foil tribord de Sébastien Simon. La situation est prise en main par le skipper qui met tout en œuvre pour maîtriser la situation notamment en prévision de la mer forte et du vent soutenu à venir la nuit prochaine. Il a couché le bateau pour limiter l’entrée d’eau dont on ne connaît pas encore l’importance.

Heureusement le marin n’est pas blessé mais ce tour du monde n’est pas de tout repos pour les concurrents ! Vigilance de rigueur.

Tandis que Charlie Dalin (Apivia) profite d'une courte accalmie, le groupe des poursuivants navigue dans la deuxième dépression et dans les méandres du courant des Aiguilles.



Plus d'informations sur la page classement du Vendée Globe
Bon vent à Fabrice !
Et rendez-vous dans quelques jours pour les actualités de ce 9ème Vendée Globe.
 
Toute l’Equipe Gaz Européen.
 

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